"La fraternité peut faire des merveilles!"

Pour être porteur d’espérance, je vais nourrir l’action de grâce et la louange. Laudato Si !

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Retour sur la soirée de rentrée des jeunes pro, le 6 octobre dernier, en présence de Mgr James.

L’évêque de notre diocèse de Bordeaux, Monseigneur James, est venu nous rencontrer, nous jeunes pro du diocèse, mardi 6 octobre dernier. Il est intervenu sur le thème « Comment être porteur d’espérance dans un temps d’incertitude ? ».

Après son intervention, un pique-nique s’est fait dans la salle du réfectoire de la maison Saint-Louis Beaulieu. Dans une ambiance chaleureuse, cette intervention a été suivie d’une rencontre entre jeunes professionnels, afin que chacun puisse découvrir les différents groupes représentés pour l’occasion. Ci-joint la liste des groupes de jeunes pro !

Rencontres, discussions, découvertes, et même retrouvailles entre jeunes pro, un moment très convivial ! Pour conclure cette soirée, nous avons prié les vêpres tous ensemble dans la chapelle de la Maison Beaulieu.

Je vais vous résumer en substance ce que Monseigneur James nous a dit !

Être des hommes et des femmes de désir.

 Pour lui, la jeunesse a entre autres, une caractéristique, c’est d’être porteuse d’espérance. Être tendu vers l’avenir, avec un désir qui nous habite, un désir fort (exemple des désirs forts des deux Saintes Thérèse du Carmel que nous fêtons ce mois-ci).

Quelles sont nos incertitudes ? L’amour, les relations ? La vie professionnelle ? La vie de foi ? Le monde actuel ? ou d’autres encore…

 

Trois mauvaises attitudes :

  1. Être fataliste, « on n’y peut rien, c’est comme ça ». Le fatalisme introduit la désespérance.
  2. L’isolement, parfois pour savourer dans mon jardin secret des fleurs vénéneuses : déceptions, sentiments d’incompréhensions, la nostalgie ! Cela est contraire à l’espérance.
  3. Rêver ma vie, être ailleurs que là où je suis.

 

Mais l’espérance ne va pas de soi !

Il y a des combats. Charles Peguy disait avant la première guerre mondiale : « La foi ne m’étonne pas, la charité non plus. Mais l’espérance m’étonne. Que ces pauvres enfants voient comme tout se passe et croient que demain ça ira mieux, ça c’est étonnant ! » L’espérance ne va pas de soi. Ce qui est facile c’est de désespérer, c’est la grande tentation. C’est aussi la tentation des saints, des grands saints, du curé d’Ars, de Thérèse de Lisieux. Ne nous étonnons pas d’être tentés parfois.

L’espérance est une vertu théologale, elle nous est donnée. La demander dans la prière !

 

Trois points pour porter l’espérance !

  1. Pour être porteur d’espérance, je me réfère à ma foi chrétienne, et le noyau dur de la foi chrétienne : la résurrection de Jésus et notre propre résurrection. Rappelez-vous les disciples d’Emmaüs qui le jour de Pâques, déçus, quittent Jérusalem. Ils croyaient en Jésus, ils croyaient qu’il allait chasser les romains. Il parlait si bien de Dieu, il allait transformer ce monde ! Or, cet homme est assassiné. Donc ils sont déçus. Mais Jésus ressuscité les rejoint sur la route. Jésus reprend avec eux les écritures, et au point qu’ils arrivent à l’auberge d’Emmaüs avec le cœur tout brûlant. Jésus ressuscité change leur regard. Comment ai-je reconnu la présence de Jésus ressuscité aujourd’hui : la relecture. L’amitié ? un rayon de soleil ? le conjoint ? Relire la présence du seigneur dans ma vie : c’est la tradition ignacienne.
  2. Pour être porteur d’espérance, je vais nourrir l’action de grâce et la louange. Laudato Si ! Loué soit tu Seigneur ! Ce texte nous invite à l’émerveillement. Développer la louange, l’émerveillement et la gratitude. François d’Assise était capable de nommer les qualités des uns et des autres. Au travail, une vie d’équipe qui fonctionne bien c’est quand le responsable d’équipe est capable de nommer les dons et les qualités de chacun. Savoir nous émerveiller ! J’ai été responsable aumônier d’une communauté de l’arche, le soir les plus fragiles était toujours capables de nommer un merci. Merci à Jésus pour la tarte aux pommes !
  3. Pour être porteur d’espérance, nourrir l’amitié, la fraternité entre nous. Dans Fratelli tutti le pape François veut encourager à la fraternité universelle. Être solidaire des personnes en difficulté, soutenir la paix, favoriser les pardons entre nous. Être des hommes et des femmes fraternels. Un frère dominicain a dit: Quand le monde qui nous entoure nous fait peur, quand l’institution Église nous déroute, l’espérance chrétienne ne nous dit pas de rester là à pleurnicher parce que tout va mal, ni à sourire bêtement parce que tout irait bien, l’espérance chrétienne ne nous invite pas à entendre que Dieu détruit ce monde-là pour en construire un autre, l’espérance chrétienne nous pose une question très simple : comment faire de tout cela une occasion d’aimer davantage ? Cette fraternité, cette amitié que je développe toujours davantage, a redonné de l’espérance.

 

L’amitié est un puissant remède pour découvrir la place de chacun dans notre monde, avec nos fragilités, avec nos faiblesses, mais chacun a une place. C’est ça la joie qui m’habite et c’est ça qui fait mon espérance. La fraternité que nous vivons peut faire des merveilles.

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            Merci a tous.

 

                                                                                              Jean-Maxime Cobac

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