“ Faire passer l'autre avant soi ”
Une cheftaine, 25 ans
Scouts et Guides de France
Depuis combien de temps êtes-vous engagée dans le mouvement scout ?
Cela fait deux ans que j’ai découvert le scoutisme. Je l’ai découvert par mon ami qui est devenu mon mari. Jeune, j’ai eu des activités sportives, mais je n’avais eu aucun contact avec le scoutisme, j’avais même certains a priori et une vision du scout en short avec les chaussettes au-dessus du mollet...
Qu’avez-vous découvert chez les scouts ?
J’ai découvert que c’était un mouvement qui faisait avancer le monde en permettant aux jeunes de découvrir plein de choses et en mettant en lien les uns avec les autres. Ça apporte de la confiance en soi, un apprentissage de la vie en collectivité.
Que vous a apporté dans votre vie quotidienne votre expérience du scoutisme ?
Cela permet à chacun de se responsabiliser, cela aide aussi dans la gestion d’un projet. L’encadrement de jeunes nécessite plus que de la bonne volonté mais aussi certaines compétences… Cela m’a apporté également une connaissance de moi-même, car si on donne de soi, on reçoit aussi beaucoup des jeunes scouts que nous accompagnons. Cette année nous avons un projet de jumelage avec le groupe de Lormont. Car cela nous permet d’ouvrir les jeunes de mon groupe (Bouscat, Bruges) à d’autres réalités sociales.
Dans votre vie spirituelle ou votre foi, en quoi cette expérience a-t-elle compté ?
Cela apporte une autre vision de la religion, par la participation à des messes bien sûr, mais aussi par le fait de pouvoir parler de tous les sujets possibles avec des prêtres et des aumôniers. On a aussi beaucoup d’enfants qui ne sont pas croyants. C’est l’occasion pour eux de ne plus faire d’amalgames avec des choses vues ou entendues par ailleurs.
Alexandre Neveu, 19 ans
Scouts Unitaires de France
Depuis combien de temps êtes-vous engagé dans le mouvement scout ?
J’ai commencé les scouts à l’âge de huit ans, à Ambarès où j’ai continué les scouts jusqu’à l’âge de 15 ans. J’ai ensuite pris la tête d’une patrouille libre dans un nouveau groupe, le groupe Saint Martin Nord Gironde, que mes parents ont créés il y a 5 ans. Je suis actuellement chef de troupe et chef de clan dans ce groupe.
Qu’avez-vous découvert chez les scouts ?
Bien sûr les bases du campisme, et du froissartage ( art de construire avec du bois d’arbre ), mais aussi à vivre en groupe en tenant compte de l’avis des uns et des autres, à diriger une patrouille donc une équipe de garçon.
Que vous a apporté dans votre vie quotidienne votre expérience du scoutisme ?
Mon expérience m’a apporté la rigueur dans mon travail, elle m’a donné le sens des responsabilités, elle m’a appris à m’émerveiller de peu de choses et a toujours faire de mon mieux même.
Dans votre vie spirituelle ou votre foi, en quoi cette expérience a-t-elle compté ?
L’expérience du scoutisme m’a guidé dans ma foi, c’est en priant au milieu de la nature durant une heure-route (heure de réflexion) ou auprès du feu de bois qui s’éteint en crépitant le soir que je me sens porté par ma foi.
Cécile Duplantier, 18 ans
Scouts marins de Bordeaux
Depuis combien de temps êtes-vous engagée dans le mouvement scout ?
Des amis de mes parents étaient aux scouts marins, mes parents avaient eux aussi été scouts. Mes frères sont rentrés avant moi et je suis rentrée en tant que Jeannette à l’âge de 8 ans. Aux scouts marins de Bordeaux, on commence à naviguer à douze ans, d’abord à l’aviron puis à partir de 14 ans à la voile.
Qu'avez-vous découvert chez les scouts ?
On apprend beaucoup à vivre ensemble et à faire passer l’autre avant soi. On découvre aussi des règles de vie en dehors du cercle familial. Il n’y a pas l’autorité “parentsenfants”, mais une relation plus amicale avec les chefs. Selon moi, on a donc un apprentissage du service de l’autre qui est moins conflictuel lorsqu’on est petit.
Que vous a apporté dans votre vie quotidienne votre expérience du scoutisme ?
Vivre ensemble, dans un groupe de 40 personnes, pendant plusieurs semaines… cela demande d’abord de prendre sur soi, d’apprendre à avoir un rapport apaisé aux autres. Le scoutisme est pour moi une deuxième famille. J’y ai rencontré des personnes à l’âge de 8 ans que je retrouve encore à mes côtés aujourd’hui. Ça nous amène aussi à vivre en autonomie et à se dépasser dans certains moments difficiles.
Dans votre vie spirituelle ou votre foi, en quoi cette expérience a-t-elle compté ?
Il y a beaucoup de temps spirituels, nous réfléchissons à notre place par rapport aux autres dans la troupe, à notre comportement avec les autres.
Thibault Vercken, 18 ans
Scouts d'Europe
Depuis combien de temps êtes-vous engagé dans le mouvement scout ?
Je suis engagé depuis l’âge de 7 ans. À l’époque j’habitais à Nantes, je cherchais une troupe marine et elles étaient toutes dans les scouts d’Europe. Lorsque je suis arrivé à Bordeaux, à 14 ans, la troupe marine des scouts d’Europe venait d’être créée. Récemment, nous avons pu ouvrir une deuxième troupe l’an dernier et elle est déjà très active. Je suis donc devenu chef de cette nouvelle troupe, pour pouvoir transmettre aux plus petits ce que le mouvement m’a apporté.
Qu'avez-vous découvert chez les scouts ?
Le fait d’essayer d’être toujours ouvert par rapport à son prochain. J’ai aussi découvert un autre mode de vie : on se débrouille deux semaines durant, en forêt, avec les moyens du bord. D’une certaine manière c’est un autre monde.
Que vous a apporté dans votre vie quotidienne votre expérience du scoutisme ?
Ça ne se voit pas au quotidien que je suis scout, mais j’essaie de rester ouvert à ceux qui en ont besoin. Autant que possible, j’essaie de mettre en pratique l’idéal scout d’une “bonne action” quotidienne. Bien sûr, il y a des jours où cela est plus difficile, où l’on a pas envie d’aller vers les autres. Mais j’essaie de rester fidèle à cette promesse.
Dans votre vie spirituelle ou votre foi, en quoi cette expérience a-t-elle compté ?
J’ai toujours eu la chance d’avoir eu des aumôniers très présents. Célébrer des messes sur la plage, participer à des veillées d’adorations, ce sont de belles expériences dans ma vie d’Église. Et le fait d’apprendre à rester, malgré nos problèmes, à l’écoute des autres, cela fait aussi grandir et réfléchir sur sa foi.